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Du tourisme au « surtourisme »

Dans le cadre de la restitution de nos travaux, nous souhaitons mettre en lien des « ressources » avec les questionnements qui traversent les lieux que nous avons rencontrés. Ce partage prend la forme d’un extrait mis en affiche qui invite à aller plus loin, selon vos centres d’intérêts !

Aller plus loin avec Mobidic :

MobiDic, Dictionnaire critique des Mobilités, est élaboré dans le cadre de la transversalité « Mobilités et territoires : vers une approche relationnelle de l’espace » portée par l’UMR 8504 Géographie-cités.

Dictionnaire en ligne dans lequel Habib Saidi signe en 2025 un article très documenté sur le « Surtourisme » à retrouver ici.

Le surtourisme est un phénomène relativement récent, ayant pris de l’ampleur de manière significative au cours des quinze dernières années. Il se caractérise par une mobilité accrue où l’afflux de visiteurs dépasse la capacité d’accueil d’une destination. Cette surcharge engendre des pressions multiples sur les infrastructures, les services et les ressources locales, avec des répercussions notables sur la qualité de vie des résidents et l’expérience des visiteurs. Ce phénomène suscite des réactions anti-touristiques, telles que des manifestations, des discours critiques et des comportements hostiles, souvent qualifiés de touristophobes. Les critiques du tourisme de masse, bien qu’ancrées dans des réalités vécues, sont souvent exacerbées par des perceptions subjectives où le tourisme est perçu comme une « invasion » ou une « pollution ». Des slogans tels que « Tourist go home » traduisent ces ressentiments.
Au-delà de la question de la surcharge touristique, le surtourisme met en lumière des problématiques structurelles complexes et souligne les paradoxes intrinsèques au tourisme international. Il reflète notamment les tensions entre logiques de rentabilité et exigences de durabilité (Knafou 2023a), entre le « droit à la ville » (Lefebvre 1972 ; Costes 2010 ; Harvey 2009) et le « droit au voyage et au tourisme » (Condé 2018, Ballester 2018, Higgins-Desbiolles 2018), ou encore entre la conservation des sites patrimoniaux et les processus de gentrification des quartiers historiques (Gravari-Barbas et Jacquot 2024). L’analyse de ce phénomène requiert une approche équilibrée et interdisciplinaire, intégrant des perspectives multiples et une évaluation rigoureuse des nombreux paramètres en jeu.

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