GLOSSAIRE : DE QUOI PARLE-T-ON ?
Nos réflexions et travaux prennent appui sur un certain nombre de concepts. Une valise conceptuelle évolutive dont voici un premier extrait.
Besoins humains fondamentaux : 7 besoins humains fondamentaux, inconscients et concomitants

Liste des besoins réalisées par Valérie Jousseaume et Charrier, d’après l’actualisation de la théorie des besoins de Maslow (1943), effectuée par les psychologues Kenrick, Griskevicius, Neuberg et Schaller en 2010.
Schéma présenté dans Un nouveau récit pour les campagnes « Plouc Pride » de Valérie Jousseaume, 2023, p185
Lien social
Notion relative aux relations que les individus nouent les uns avec les autres.
Elle est inséparable de la conscience que les sociétés ont d’elles-mêmes. Dans les sociétés modernes, les modèles institutionnels de la reconnaissance se sont individualisés, ils se fondent davantage sur des traits individuels que sur des traits collectifs. C’est moins le groupe en tant que tel qui fonde l’identité que la juxtaposition de groupes différents – ou de cercles sociaux – qui s’entrecroisent de façon unique en chaque individu.
Cette définition est celle de Serge Paugam.
Eco-anxiété
Angoisse liée à l’incertitude de l’avenir causée par les changements climatiques et l’inaction globale des sphères décisionnels. Elle se caractérise par la manifestation de divers troubles anxieux.
Théodore Roszak théorise le concept d’éco-anxiété comme « une peur par anticipation d’un événement catastrophique environnemental ». Le terme français est introduit en 1997 par Véronique Lapaige, médecin-chercheuse belgo-canadienne après l’observation d’un « mal identitaire » concernant le réchauffement climatique.
Solastalgie
Sentiment de désolation profonde à la suite d’une altération ou d’une perte de son habitat, ses paysages et ses écosystèmes, de manière irréversible.
La solastalgie est parfois comparée au « mal du pays » ressenti chez soi.
Ce néologisme a été créé par Glenn Albrecht.
Capitaux : social, économique, culturel et symbolique (selon Bourdieu)
Les rapports sociaux s’organisent selon des rapports de pouvoir établit entre ceux qui détiennent des capitaux (économique, social et culturel) et ceux qui en sont dépourvus. Il y ajoutera ensuite le capital symbolique.
- capital économique : biens et sommes d’argent mobilisables par tout un chacun, quel qu’en soit le montant, sur différents marchés ou dans différents champs
- capital culturel : ensemble des savoirs et savoir-faire, connaissances et compétences qui permettent d’obtenir une valeur dans le monde social et permet un avantage relatif à la personne qui peut les mobiliser.
- capital social : ensemble des relations de connaissance, qui peuvent être plus ou moins durables et institutionnalisées et de diverses natures : réseaux familiaux, amicaux, scolaires, professionnels, militants, etc.
- capital symbolique : bonne image ou réputation, notoriété, prestige, crédit, honneur, autorité, charisme, etc., dont bénéficient certaines personnes – quand d’autres sont stigmatisées et discriminées.
Bourdieu a retravaillé cette notion jusqu’à ses derniers écrits.
Capital d’autochtonie
Ensemble des ressources que procure à l’individu l’appartenance à des réseaux de relations localisés.
Les ressources concernées ne sont ni économiques, ni celles relevant d’un capital social ou culturel mais symboliques en ce qu’elles sont relatives à une notoriété acquise et entretenue sur un territoire singulier. Cette notion permet de mettre au jour la force potentielle de ceux qui ne disposent que de leur ancrage local comme support de ressources sociales.
Définition de Nicolas Renahy.
Capital spatial
Somme des compétences acquises par un individu ou un groupe d’individus dans le champ de la maîtrise de l’espace.
Il décrit la façon dont l’espace, notamment son usage, sa connaissance et sa maîtrise, font l’objet d’un apprentissage qui relève du construit social et culturel. Le capital spatial recouvre la capacité à se déplacer (capital mobilitaire), à contrôler, à dominer et à transformer un espace, ce que recouvre la notion de maîtrise de l’espace. De ces capacités dépendent la faculté d’ériger un espace en territoire ou, selon l’échelle, en micro-territoire.
Capital environnemental
Ensemble des investissements dans l’environnement réalisés par des acteurs selon leurs représentations, intérêts et systèmes de valeurs spécifiques.
Cette notion révèle principalement l’influence potentielle des conditions sociales (rapports de domination, inégalités, formes d’exclusion…) structurant les interactions issues de ces engagements individuels en faveur de l’environnement.
Le capital environnemental est définit par Christophe Beaurain et Geolab.
Géographicité
Renvoie à une manière de vivre l’espace, mettant l’accent sur les pratiques et les valeurs qui y sont attribuées.
Elle étudie les rapports entre les sociétés et leurs espaces, et ce d’autant plus que ces rapports relèvent des rapports de pouvoir et de la tension entre des acteurs autour d’un enjeu, et qu’ils se déploient à différentes échelles.
Connectivité écologique
Mesure dans laquelle un paysage facilite ou entrave le déplacement, la dispersion ou la migration des espèces entre des parcelles ou des fragments de l’écosystème.
Biodiversité
diversité des organismes vivants, qui s’apprécie en considérant la diversité des espèces, celle des gènes au sein de chaque espèce, ainsi que l’organisation et la répartition des écosystèmes.
Ce terme comprend également les interactions des écosystèmes et des espèces entre eux et avec leurs milieux.
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